Lombalgie : Oui, ça fait très mal…

La lombalgie est une douleur qui touche la région comprise entre le bord inférieur des côtes et les fesses (région lombaire), elle peut être de courte durée (aiguë), de durée moyenne (subaiguë) ou de longue durée (chronique) et n'importe qui peut en souffrir.

La lombalgie peut être spécifique ou commune

La lombalgie spécifique est une douleur causée par une maladie sous-jacente ou un problème structurel de la colonne vertébrale, ou une douleur irradiant d’une autre partie du corps (douleur dont l’origine est autre que le siège de sa perception).

La lombalgie est dite commune lorsqu’il n’est pas possible de rattacher la douleur à une maladie précise ou à un problème structurel. La lombalgie est commune dans 90 % des cas environ.

Ici, nous ne traiterons que de la lombalgie commune

On estime que 619 millions de personnes souffrent de lombalgie et que cette affection est la principale cause d’invalidité dans le monde.

Signes pouvant évoquer une lombalgie

• Les douleurs lombaires peuvent être sourdes ou vives.
• Elles peuvent également irradier dans d’autres parties du corps, en particulier les jambes (sciatique, sciatalgie, radiculalgie) souvent décrites comme une sensation de décharge électrique, de fourmillement de picotements ou de faiblesse musculaire.
• Elle peut restreindre la mobilité et avoir des conséquences sur le travail, la scolarité et la participation à la vie de la communauté.
• La douleur lombaire peut également perturber le sommeil et l’humeur, et être une source de stress.
• La lombalgie peut être aiguë (durer moins de 6 semaines), subaiguë (durer 6 à 12 semaines) ou chronique (durer plus de 12 semaines).

Facteurs favorisant une lombalgie aiguë

• L'âge : La fréquence des lombalgies augmente au cours de la vie. Selon une étude, on recense le plus grand nombre de cas entre 50 et 55 ans.
  
• Le sexe :  Selon l’OMS, la lombalgie est plus fréquente chez la femme.
  
• La sédentarité : La position assise prolongée est un facteur de risque de la lombalgie.
  
• Les contraintes physiques liées à une activité professionnelle, domestique ou de loisirs :
• Les mauvaises postures (postures pénibles, station assise prolongée) ;
• des chutes ;
• des vibrations particulières du corps entier ;
• certaines activités physiques pouvant être excessives, déséquilibrées, statiques ;
  
• aussi l’inactivité physique ;
• Les contraintes psychosociales (monotonie des tâches, insatisfaction professionnelle, peu de reconnaissance reçue en échange des efforts fournis...) sont susceptibles de favoriser les lumbagos et en particulier leur passage à la chronicité.
  
• L’obésité : la prise de poids excessive en agissant sur la région lombaire favorise l’apparition de la douleur lombaire.
• Le tabagisme : Fumer multiplie par 3 le risque de développer des douleurs chroniques au dos. Une étude a constaté que 37 % des fumeurs ont une douleur dans le bas du dos, contre 23,5 % des non-fumeurs.
  

Recommandations

En dehors de la prise en charge médicale qui devra être mise en œuvre par un médecin, des comportements favorables à la limitation de la progression de la lombalgie aiguë vers sa forme chronique peuvent être nécessaires, voire utiles et il s’agit, mais pas de façon limitative, de :

• Ne pas rester assis longtemps ;
• Ne pas rester debout longtemps ;
• Ne pas soulever des charges lourdes ;
• Ne pas porter des charges lourdes ;
• Arrêter ou diminuer la consommation de tabac ou utiliser des méthodes de substitution au tabac comme les substituts nicotiniques (patchs, gommes à mâcher…) ;
• Eviter la sédentarité (privilégier la marche, certaines activités physiques…) ;
• Eviter toute position pouvant exercer des contraintes sur le dos ;
• Faire des exercices physiques permettant le renforcement des muscles abdominaux, tels que le gainage frontal (la planche), latéral et dorsal ;
• Dormir sur un lit dont la mousse ne se déforme pas ;
• Diminuer la masse corporelle (éviter de tomber dans l’obésité) :
• Trouver une solution aux problèmes psychosociaux en optimisant son bien-être mental ;
• Faire des ajustements ergonomiques sur le lieu de travail (fauteuil ergonomique…) ; etc.

Merci et portons-nous bien...

Publié par :

Dr AKE N'cho, MD, MPH

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