Lutte contre le retard diagnostique : Quelques soliutions... Santé publique

Lutte contre le retard diagnostique : Quelques soliutions...

Un diagnostic retardé reste un véritable problème pour la prise en charge du patient. Les solutions pour lutter contre ce problème doit toucher tous les niveaux intervenant dans l’allongement du temps pour que le patient puisse trouver une solution à sa maladie. Ainsi, pour le délai du patient, qui est le temps pris par celui-ci pour se rendre au centre de santé, il est nécessaire de mettre en œuvre une sensibilisation de la population s’appuyant sur un total engagement communautaire. La réduction du délai attribuable au praticien passera par la formation continue du personnel médical et celle due au fonctionnement des établissements de santé, par une totale réorganisation du système de santé.

Réorganisation du système de santé

La totale réorganisation du système de santé pourrait réduire le retard dû aux établissements sanitaires et à leur fonctionnement.

Un article australien rapportait que l’introduit d’un système de transfert électronique de résultats d’imagerie médicale entre les hôpitaux publiques et les cabinets privés avait permis de réduire le temps de consultation des résultats d’imagerie.

Selon une étude danoise, l’organisation de consultations publiques où les patients pouvaient subir un test de polyarthrite rhumatoïde sans recommandation préalable d'un médecin de famille permettait de réduire le délai dû au patient.

Une enquête trouvait que la réduction du retard diagnostique passait par la mise en place d’un système plus rigoureux de communication de résultats aux patients, la possibilité de contacter directement les spécialistes pour discuter des problèmes des patients au téléphone et l’utilisation de guides de référence, d’orientation et d’amélioration du transfert des patients.

Un article soutenait que contrairement au système allemand où le choix du praticien pour le premier contact était laissé au patient, l’utilisation d'un système qui nécessitait d'abord la consultation d'un médecin généraliste, puis une référence à un spécialiste réduisait le délai pour le diagnostic.

Selon une autre étude, l’instauration d’un poste de coordonnateur de soins travaillant avec les généralistes et les spécialistes réduisait le retard lié à la complexité du système de prise en charge des centres de santé.

Une enquête rapportait que la réduction du retard diagnostique passait par le rétablissement de la continuité des soins en permettant au patient de pouvoir consulter le même médecin et en diminuant au minimum le nombre de consultation par praticien.

Sensibilisation des populations

La sensibilisation des populations au changement de comportement est essentielle afin de réduire le délai du patient à se présenter à un centre de santé.

Il est rapporté que la perception des patients de la polyarthrite rhumatoïde montrait la nécessité d'une sensibilisation accrue à la maladie et à ses symptômes.

En Nouvelle-Zélande, pour réduire le délai du patient il a été nécessaire d’initier des campagnes communautaires pour sensibiliser et pour éduquer les populations sur les symptômes du cancer du poumon afin de contrer les croyances négatives et les attitudes fatalistes à ce sujet. Cette même initiative trouvait qu’il fallait aussi responsabiliser les familles et les patients afin de leur permettre de demander rapidement de l'aide auprès des centres de soins primaires.

Une autre enquête soutenait qu’il fallait  donner aux patients toutes les informations les concernant afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées et augmenter leurs connaissances médicales.

Formation du personnel médical

Deux articles s’accordaient pour dire que la réduction du délai pour poser le diagnostic passait par la formation continue du personnel médical afin d’améliorer leurs connaissances et les sensibiliser sur les retards de diagnostic.

Une étude rapportait que la solution au retard diagnostique se trouvait dans la formation continue et l'introduction de protocoles de soins pour augmenter la probabilité d’une référence rapide vers les spécialistes.

Selon une enquête anglaise, la solution à ce problème passait par la reconnaissance du potentiel d'erreur diagnostique pour le réduire et l’assurance d’une large diffusion des informations auprès de tous les médecins généralistes, en encourageant et récompensant leur engagement.

 

Publié par :

Dr AKE N'cho, MD, MPH

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