De la prescription médicale… Bon à savoir

De la prescription médicale…

La consommation médicamenteuse représente 25 à 70% des dépenses de santé dans les pays en développement. L’augmentation de cette dépense serait attribuable à la méconnaissance du prix des médicaments par les prescripteurs, mais surtout à la qualité de la prescription, car 20 à 52% des dépenses de médicaments sont dues à une prescription irrationnelle.

Une enquête transversale descriptive menée en 2019, portant sur 1 200 prescriptions issues des consultations faites dans les dispensaires de 20 centres de santé du district sanitaire d’Abobo-Est (Abidjan, Côte d’Ivoire) au cours de l’année 2017, trouvait que :

  • Le nombre moyen de médicaments par ordonnance était de 3,8 ;
  • Un antibiotique était prescrit pour 54,8% des ordonnances ;
  • 34,2% des ordonnances contenaient une forme injectable ;
  • 79,6% des médicaments étaient des génériques ;
  • 26,5% figuraient sur la liste nationale des médicaments essentiels ;
  • L’indice de Prescription Rationnelle de Médicaments était de 2,69 sur 5 ;
  • Cet indice était plus élevé dans le groupe des établissements publics (3 sur 5) que dans celui des ONG/CSC (Organisation non gouvernementale/Centre de Santé Confessionnel) (2,6 sur 5) ;
  • Celui des pédiatres (3,0 sur 5) était supérieur à celui des généralistes (2,7 sur 5) ;
  • Le coût moyen de l’ordonnance médicale était de 8 100 FCFA soit 12,5 € ;
  • Ce coût était significativement plus élevé dans les structures gérées par les ONG/CSC (8 955 F CFA) que dans les établissements publics (7 230 F CFA) ;
  • L’antibiothérapie représentait le quart des dépenses ;
  • La voie orale (75,3%) était la principale voie d’administration des médicaments prescrits ; et
  • Les 3 premières classes thérapeutiques les plus prescrites étaient les antalgiques (26,5%), les antibiotiques (18%) et les antipaludiques (16,7%).

Il faut retenir que les pratiques de prescription dans le district sanitaire d’Abobo-Est, comme sur tout le territoire ivoirien, s’écartent des normes de l’OMS.

Les établissements à but non lucratif (ONG, centre de santé confessionnel…) ont paradoxalement le coût d’ordonnance le plus élévé.

Aussi, de telles enquêtes méritent-elles d’être réalisées dans d'autres districts sanitaires afin que les praticiens s'approprient les résultats et acceptent la nécessité d'améliorer leurs pratiques de prescription.

Publié par :

Dr AKE N'cho, MD, MPH

(+225) 01 03 48 7555 / 07 48 344 589

dr_akencho@yahoo.fr

 

 

2 Commentaires
Jameswhalf
il y a 1 mois
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il y a 1 mois
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